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Comment Bien Vieillir au Congo-Kinshasa ?

Dans cet article vous découvrirez comment l’association ABES et son fondateur, le docteur Pascal Kayembé agissent chaque jour pour aider les vieux du Sud Kivu à bien vieillir..

A la découverte du Sud Kivu

Le Sud Kivu est la province orientale de la RDC (République Démocratique du Congo). Une région grande comme deux fois la Belgique qui est frontalière du Rwanda et du Burundi. Comme le reste de l’Afrique, et comme le reste du monde, le Sud-Kivu doit trouver des réponses au formidable défi de l’augmentation de l’espérance de vie.

Malheureusement, et contrairement à ce que nous connaissons en Europe, la réponse ne viendra pas de l’Etat. En effet, même si les récentes élections présidentielles en RDC pourraient changer la donne, le Sud Kivu est confronté à une déliquescence de l’Etat, qui n’est plus en mesure d’assurer ses fonctions régalienne, à commencer par la sécurité intérieure.

La transition démographique touche aussi l’Afrique

La transition démographique constitue le passage d’un régime démographique caractérisé par une mortalité et une natalité élevée à un régime caractérisé par une mortalité et une natalité faible.

Gregory Ponthière
Economie du vieillissement / La Découverte

La transition démographique concerne aussi bien les pays de l’hémisphère Sud que ceux de l’hémisphère Nord, même si elle ne se manifeste pas exactement de la même façon. Conjuguée à l’exode rural qui touche massivement les pays du Sud depuis plusieurs années, la transition démographique a pour effet l’isolement des personnes âgées. Un isolement d’autant plus problématique pour des personnes qui ont toute leur vie travaillé dans l’économie “informelle” et n’ont donc ni ressources, ni retraite.

L’image surannée de la famille Africaine où tout le monde vit sous le même toit et prend soin des anciens a vécu. Aujourd’hui en Afrique comme en France, les vieux vieillissent bien souvent entre eux, dans des villages désertés par les jeunes partis chercher du travail et fonder un foyer dans les villes.

Pour mieux comprendre les enjeux de la transition démographique en Afrique, je vous recommande cette chouette interview réalisée par Oldyssey. Vous y rencontrerez le Docteur Mamadou Coumé, premier gérontologue agrégé du pays, et Sadio Ba Gning, sociologue et spécialiste des questions liées au vieillissement.

Ajoutez à cela des problèmes de transport, des infrastructures médicales peu nombreuses et une prise en charge de la grande fragilité embryonnaire et vous admettrez que la situation en Afrique en général et au Sud Kivu en particulier n’est pas aisée pour les aînés. Pour compléter ce tableau, l’approche médicale du vieillissement uniquement curative se traduit par une quasi absence de réflexes préventifs.

Pourtant, dans de telles conditions, la prévention peut vraiment faire la différence, notamment en terme de longévité des personnes âgées. Hélas, la prévention n’est pas la priorité des autorités sanitaires du pays qui ont encore une approche très curative et orientée médicament de la médecine.

Car là-bas aussi les vieux veulent vieillir chez eux, même si c’est difficile.

Heureusement, il y a des initiatives qui essayent de faire bouger les lignes. Comme ABES, l’Association pour le Bien Etre des Seniors fondée par le docteur Pascal Kayembé.

L’accompagnement au domicile des vieux du Sud Kivu, c’est la mission que s’est donnée Pascal Kayembé, un médecin Congolais qui vit et travaille dans la région de Bukavu chef lieu et principal pôle urbain du Sud Kivu.

Zirirane, infirmier facilitateur de l'association Abes
L’infirmier ZIRIRANE notre facilitateur avec une senior souffrant d’éléphantiasis

ABES : une rencontre

Pascal Kayembé a fondé ABES (Association pour le bien être des seniors) il y a deux ans. Il a réuni autour de son projet une équipe de soignants qui sillonnent les routes pour aider les personnes âgées, les conseiller et les sensibiliser. Pascal m’a écrit pour me présenter son projet. Il cherche donner de la visibilité à ABES, trouver des soutiens financiers et logistiques, en Europe et au Sud Kivu.

Pour étayer son propos, Pascal m’a adressé le dossier de présentation de ABES que j’ai décidé de vous restituer in extenso. Pascal m’a également mis en relation avec son frère, Didier qui est prêtre catholique à Charenton. J’ai eu une longue discussion avec Didier, elle a nourri mon article et ma réflexion sur la transition démographique et ses conséquences prévisibles et pourtant si mal anticipées, en France comme au Sud Kivu.

Je vous invite à découvrir le Sud Kivu et l’association ABES avec les mots et les photographies du docteur Pascal Kayembé.

Le contexte politique du Sud-Kivu

En République Démocratique du Congo, l’économie est essentiellement basée sur le secteur informel.  Il s’observe l’absence d’un secteur économique fort et l’émergence d’une économie basée sur l’informel. La province du Sud-Kivu est essentiellement à vocation agropastorale. Cependant, les populations ont toujours vécus du secteur informel pour répondre aux besoins ménagers. Les guerres et les conflits armés récurrents ont poussé les autres populations à abandonner les activités agropastorales les incitant ainsi à l’exode rural. Ce phénomène a provoqué une  croissance démographique galopante dans la ville de Bukavu et une dégradation des conditions sanitaires pour tous les habitants de la région.

Néanmoins, suite au processus électoral qui a sorti la RDC de sa période de transition, les espoirs de réhabilitation d’une démocratie normalisée et de pouvoirs publics responsabilisés, sont appuyés par une population qui veut sortir des années gâchées par les corruptions de tous ordres. Aujourd’hui, à l’Est de la RDC, l’action de la population alliée à l’action d’une Mission des Nations Unies au Congo (MONUSCO) plus déterminée dans les efforts de pacification pour sortir la province petit à petit de sa situation de grande instabilité crées les forces et groupes armés.

Lire aussi : Vieillir en Afrique, mythes et réalités. Un panorama complet de l’enjeu du vieillissement sur le continent Africain et de la façon dont il est abordé par les Etats et les citoyens.

Les séquelles de ces multiples guerres et des tensions engendrées sont évidemment nombreuses.

Citons :

  • Les cas de traumatismes psychologiques et somatiques dus aux viols et violences sexuelles,
  • Les cas de tortures,
  • Les violations des droits humains causées par des nombreuses forces et groupes armés,
  • La recrudescence des maladies, dont la malnutrition, et le SIDA.
  • A cela s’ajoute l’exode rural suite à l’insécurité et l’abandon des activités agricoles qui causent le surpeuplement de la ville de Bukavu et l’accroissement de la pauvreté urbaine.

Les difficultés d’accès aux services sociaux de base se posent avec acuité c’est le cas de :

  • L’éducation,
  • L’accès soins de santé,
  • L’accès à l’eau potable,
  • La reconstruction des infrastructures économiques de base : routes d’intérêt national, routes de desserte agricoles, hôpitaux, écoles  ponts, etc.

La baisse drastique du niveau de vie de la population et son accès aux besoins primaires devant être pris en charge par les gouvernants demeure un défi majeur et qui du reste semble préoccuper les dirigeants actuels en arrière plan.

ABES Photo de famille avec le seniors de Kavumo
Pascal Kayembé et son équipe après une réunion à Kavumo

Contexte social du Sud-Kivu

Le Sud-Kivu compte une population estimée à plus ou moins 4.538 706 habitants avec une densité moyenne de 69 habitants au Km².

Aujourd’hui, une proportion importante de la population de cette région vit dans une très extrême pauvreté avec moins d’un dollar par jour,.76% de la population vit dans un état de pauvreté avec un revenu annuel par personne inférieur à 67 $. Le revenu moyen pour l’ensemble de la population d’étude est de 65,99$. 26 % vit dans un état d’extrême pauvreté avec un revenu annuel par personne et par an inférieur ou égal à 20,36 $.

Contexte économique du Sud-Kivu

La province du Sud-Kivu connaît une situation économique très précaire. Elle se caractérise par l’effondrement de l’économie formelle, le mode de production hérité de la colonisation, qui reposait sur de grandes unités de production agricole et minière. Les capacités de production ont fortement diminué à cause de l’abandon des activités champêtres par les communautés rurales causé par l’insécurité des forces et groupes armés opérant des zones agricoles beaucoup plus productives. Plusieurs entreprises minières ont fermé suite à la chute des cours des matières premières. Le climat des affaires est pollué par la surtaxation et  la situation d’insécurité causée par les groupes armés. Enfin, depuis 1990, suite à une profonde instabilité financière à l’échelle du pays, la plupart des banques et les institutions de micro finance sont en dysfonctionnement ou en liquidation.

L’économie du Sud-Kivu est formellement dérégulée et dominée par un système informel (commerce, artisanat, etc.) très dynamique, mais qui n’arrive pas à amorcer un processus créateur d’emploi significatif. L’absence prononcée d’un appareil d’Etat valable, d’infrastructures routières et l’insécurité de cette décennie  ont été très défavorables pour l’économie de la province.

Malgré ces difficultés structurelles et conjoncturelles, la province du Sud-Kivu regorge d’énormes potentialités en agriculture et en élevage. En raison de son étendue et de son relief, elle dispose d’une diversité de zones éco-climatiques très favorables à l’agriculture et à l’élevage. Des zones bien arrosées à climat chaud équatorial et celles à climat tempéré de montagne.

Par ailleurs, son sous-sol riche en minerais et ses potentialités de pêche et de tourisme sont énormes et attirent un bon nombre de visiteurs et investisseurs étrangers. Le dynamisme et la qualité de sa population est certainement la ressource la plus importante de cette province, à partir de laquelle il sera possible de construire l’avenir de la région.

Réunion de travail avec les seniors de Kavumo
Réunion de travail avec les seniors de Kavumo

Contexte sanitaire du Sud-Kivu

La province compte 34 zones de santé réparties dans 5 Districts sanitaires. En ce qui concerne les infrastructures de soins, la province compte :

  • 1 hôpital provincial,
  • 16 hôpitaux généraux de référence,
  • 21 hôpitaux secondaires et centres hospitaliers,
  • et 412 centres de santé.

Parmi ces formations sanitaires, plusieurs de ces structures fonctionnent au ralenti à cause de la persistance des foyers d’insécurité suite à la guerre, la vétusté des infrastructures sanitaires, des pillages systématiques et des destructions par des forces armées et du manque de médicaments et des autres matériels médicaux.

Dans cette situation, l’accès aux soins de santé est très difficile. Selon les statistiques de la Division provinciales de la santé du Sud-Kivu, les dépenses pour la santé par personne et par an sont en moyenne de 2,69$ pour les plus pauvres et de et de 9,75 $ pour les « nanties ». Les dépenses moyennes de santé par personne sont de 6,61$ par an.

Le coût des soins est considérablement élevé par rapport au revenu de la population. Les estimations par coût moyen de consultation externe s’élèvent à 1,89$ dans les milieux ruraux et 10$ au centre ville. Les coûts de soins sont donc souvent catastrophiques par manque d’accès financier. Sur une moyenne de 2,8 épisodes maladies par personne et par an, 16% des épisodes-maladies manquaient d’argent pour se soigner et sont restés à la maison. Le médicament représente à lui seul, plus de 50% de la facture de soins médicaux.

La production locale des médicaments s’avère donc une stratégie de développement durable intéressante. En plus de sa contribution à la réduction des coûts de santé, elle est créatrice d’emplois et d’un savoir-faire local durable.

Visite au camp de seniors de Mugeri

Les mutuelles de Santé au Sud-Kivu

En 1992, réuni en Synode Diocésain à Bukavu, les chrétiens catholiques soulèvent la problématique de l’accessibilité financière aux soins de santé. Dans les réflexions à ce sujet et pour permettre un accès facile à ces derniers à toute la population, il fut demandé au bureau diocésain des œuvres médicales (BDOM) du diocèse de Bukavu, partenaire traditionnel de l’Inspection Provinciale de la santé, d’initier des mutuelles de santé. A partir de cette année, plusieurs rencontres entre le BDOM et l’inspection furent organisées.

C’est seulement en 1996, après signature d’un acte de Partenariat entre les Mutualités Chrétiennes de Tournai et le BDOM pour la mise en place et l’encadrement des mutuelles de santé que la première mutuelle voit le jour à Idjwi sud. Et à ce jour, nous comptons une dizaine des mutuelles de santé au Sud – Kivu. Sur les 34 zones de santé que compte la province du Sud – Kivu, seules sept sont couvertes par les mutuelles soit un taux de couverture de 20%, il reste encore 27 à couvrir.

Les mutuelles de santé fonctionnement sur base des cotisations de ses membres. L’unité d’adhésion est la famille, mais la cotisation est individuelle. Le taux de cotisation varie d’une mutuelle à une autre. La fixation du taux de cotisation tient compte des réalités économiques de chaque milieu. La cotisation est annuelle. Seuls les gros risques définis comme étant l’hospitalisation, sont assurés. La mutuelle rembourse 80% de la facture des soins et le 20% constitue le ticket modérateur. Progressivement le remboursement des soins ambulatoires est en train d’être introduit. Le BDOM partenaire et gestionnaire responsable a commencé par les mutuelles de santé de Ciriri et de Bagira.

La gestion quotidienne des mutuelles de santé est faite par le bureau permanent, sous le contrôle d’un conseil de gestion. L’organe suprême de décision étant l’Assemblée générale. A la base des noyaux de solidarité mutualiste sont opérationnels afin de renforcer les liens de solidarité entre membres d’une part et d’autre part la sensibilisation.

Pascal Kayembé et Juvénal, responsable des soins des vieux à Mugeri
Le Dr Pascal Kayembé et Juvénal, responsable des soins des vieux à Mugeri

ABES : Genèse du projet

Le cadre juridique congolais régissant les associations et ONG de droit congolais leur impose la création d’un plan d’action annuel, triennal, quinquennal ou décennal. A la fin de chaque année le Ministère provincial et National du plan doit pouvoir évaluer les interventions, les résultats atteints par projets mis en œuvre au profit des communautés bénéficiaires. Il peut ainsi formuler des recommandations de réorientation du projet et faire en sorte que ces derniers profitent réellement aux communautés locales.

S’inscrivant dans les Objectifs de développement durable (ODD, voir illustration), le premier plan quinquennal de ABES veut contribuer aux défis majeurs que les seniors traversent.

Le contexte dans lequel nous évoluons conduit à inviter les  communautés locales qui sont non seulement les bénéficiaires mais également les acteurs dans tout ce processus à plus d’engagement et de mobilisation. Il s’agit de l’appropriation, condition incontournable dans la réussite de tout projet ou programme de développement qui se veut durable. C’est dans cette perspective que les différentes ressources capitalisées pourront être canalisées pour plus de résultat et d’impact.  

ABES : Objectif, vision et mission

Objectif : Contribuer à l’assistance medico−psychosociale de seniors et/ou troisième âges en R.D. Congo en général et au Sud-Kivu en particulier avec l’appui d’autres acteurs en vue d’un développement socio économique profitable à tous.

Vision : Améliorer le vécu quotidien des communautés locales dans un  environnement sain pour un développement durable.

Mission : Améliorer les soins de santé primaires et la prise en charge des seniors.

La feuille de route

  • L’identification des seniors, personnes de troisième âge cibles du projet dans les territoires de proximité de la ville de Bukavu et dans la ville de Bukavu
  • La réalisation d’une étude sur l’état de lieu de la prise en charge des seniors personnes de 3eme âge dans territoires cibles du projet
  • Le renforcement des capacités des membres des  relais communautaires des axes ciblés par le projet
  • Le renforcement des capacités de personnels de santé des zones de santé ciblées par le projet
  • L’organisation des journées portes ouvertes en collaboration avec d’autres organisations de développement, des universités,  le secteur public et le secteur privé sur diverses thématiques en rapport avec les soins de santé
  • L’organisation des ateliers de mis à niveau sur divers thématiques en rapport avec les soins de santé
  • Faire adhérer des seniors, personnes âgées dans les mutuelles de santé
  • L’assistance des seniors et ou personnes de troisième âge en soins medico−Psychosociologique à travers les soins ambulatoires
  • L’organisation des animations sur la prévention contre VIH/SIDA  et les IST dans les axes du projet et surtout dans les milieux scolaires et académiques, les centres d’attraction  des jeunes
  • Formation des pairs éducateurs sur les IST et le VIH/SIDA dans les axes ciblés par le projet
  • Mener les actions de protection de l’environnement et d’assainissement des milieux impropres par la mise en terre des plantules dans les axes du projet et la disponibilisation des poubelles publiques pour l’évacuation des déchets insalubres
  • La promotion de l’information- formation de la population sur les programmes, les techniques et les possibilités de développement social et économique 
  • Mener des actions de plaidoyers  et des lobbyings
  • Le suivi et l’évaluation du plan d’action  2017-2021.
Pascal Kayembé avec les seniors de Kavumo
Pascal Kayembé avec les seniors de Kavumo

Conclusion

Quand je vois la situation du Sud Kivu, la détermination de Pascal et son équipe pour faire beaucoup avec peu de moyens, je me sens désarmé. Je n’ai que ma plume pour écrire un article et essayer de vous aider à comprendre la situation. J’aimerais pouvoir faire plus. Je sais qu’elle n’est pas rose tous les jours non plus en France. Mais comprenez bien que la question des effets de la transition démographique n’est pas que française. Toute la planète est concernée par le vieillissement et les bonnes réponses locales peuvent souvent être répliquées ailleurs.

Aujourd’hui, ABES a besoin de soutien logistique et financier. Ils ont aussi besoin de nouer des partenariats avec d’autres organismes non gouvernementaux pour étendre leur action et la pérenniser.

Aidez-les !

Coordonnées de ABES en RDC

12 avenue de la Cathédrale, commune d’Ibanda, Ville Bukavu, Province du Sud-Kivu, RD. Congo

Tél : + 243 990462914, + 243 853524817E- Mail : abesrdc@gmail.com  

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2 réflexions sur “Comment Bien Vieillir au Congo-Kinshasa ?”

  1. jean marie k. Mulaji

    Si la jeunesse pouvait ptevoir et si la veillesse pouvait agir dans le present . Le monde n’aura qu’a etre harmonieux.
    Agit avec sagesse. La combinaison des vieux avec les jeunes.

  2. Gabriel Kuakongo

    Bonjour,
    je suis congolais en formation en gériatrie,pouvons constituer un projet de prise en charge de la personne âgée en RD Congo!
    Suis prêt si vous êtes d’accord

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