Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, les personnes âgées de 65 ans et plus seront plus nombreuses que les moins de 15 ans, en Europe d’ici à 2024. L’organisation internationale propose un plan d’action pour vieillir en bonne santé.
En synthèse
D’ici 2024, la population des personnes âgées de plus de 65 ans dépassera celle des moins de 15 ans dans la Région européenne de l’OMS, ce qui soulève de nouveaux défis sociaux, économiques et sanitaires. Le rapport de l’OMS met en avant l’importance de l’activité physique et d’une alimentation saine pour un vieillissement en bonne santé, et propose des recommandations pour les personnes âgées ainsi que des politiques pour prolonger l’espérance de vie en bonne santé.
Dans le détail
D’ici 2024, on estime que la population des personnes âgées de plus de 65 ans sera plus nombreuse que celle des moins de 15 ans dans la Région européenne de l’OMS. Cette tendance est synonyme de nouveaux défis sociaux, économiques et sanitaires qui exigent de mettre l’accent sur le vieillissement en bonne santé afin d’atténuer l’impact d’une population vieillissante.
Le rapport de l’OMS intitulé « Promoting physical activity and healthy diets for healthy ageing in the WHO European Region » [Promouvoir l’activité physique et une alimentation saine pour un vieillissement en bonne santé dans la Région européenne de l’OMS] se penche sur cette évolution, et propose une feuille de route pour garantir une longévité en bonne santé.
L’alimentation et l’activité physique, les clés d’un vieillissement en bonne santé
Le nouveau rapport de l’OMS met en avant le rôle essentiel de l’activité physique et de la qualité de l’alimentation en tant que facteurs déterminants pour la santé des individus.
L’activité physique et une alimentation saine tout au long de la vie peuvent contribuer à prévenir les maladies non transmissibles, comme les maladies cardiovasculaires, le cancer, le diabète, la démence et les troubles de santé mentale.
Santé et vieillissement ne sont pas des notions contradictoires
« Une vie moins active et essentiellement sédentaire, avec une routine quotidienne monotone, voire ennuyeuse, telle est la perception injuste mais très répandue de la vie après 65 ans », a expliqué le docteur Kremlin Wickramasinghe, conseiller régional de l’OMS/Europe pour la nutrition, l’activité physique et l’obésité. « Notre rapport montre pourquoi les responsables politiques, les entreprises et les communautés de notre Région devraient créer davantage d’opportunités et réaliser de meilleurs investissements pour faciliter les choix sains et, ainsi, prolonger l’espérance de vie en bonne santé de chacun d’entre nous. »
Une longévité épanouie : les conseils de l’OMS aux personnes âgées
Le rapport de l’OMS délivre 3 messages essentiels à l’adresse des personnes âgées en vue d’améliorer leur santé.
- L’OMS recommande des régimes riches en fruits et légumes, et pauvres en aliments ultra-transformés qui sont riches en sucre, en sel et en graisses saturées. Le régime méditerranéen en constitue un bon exemple.
- Le respect de la recommandation de l’OMS d’un minimum de 150 minutes par semaine d’activité physique modérée réduit de 28 % le risque de mortalité toutes causes confondues. Il est conseillé de pratiquer des activités supplémentaires pour maintenir l’équilibre et la mobilité, et réduire la perte de masse musculaire et de densité osseuse.
- Dans le même groupe d’âge, une activité physique encore plus intense peut réduire de 35 % le risque de mortalité toutes causes confondues.
Les politiques recommandées par l’OMS pour prolonger l’espérance de vie en bonne santé
Les responsables politiques jouent un rôle particulièrement important à jouer dans la préparation au changement démographique qui se profile à l’horizon. Le rapport de l’OMS met en évidence plusieurs options dans ce contexte.
- Les systèmes de surveillance sanitaire des pays de la Région peuvent être mieux unifiés afin de favoriser l’élaboration de meilleures politiques.
- Les politiques en matière d’activité physique devraient accorder la priorité aux liens sociaux et aux programmes communautaires.
- Les politiques gouvernementales devraient intégrer la nutrition dans l’enseignement médical.
- Les soins primaires sont essentiels pour délivrer des conseils et des orientations sur le maintien d’une alimentation saine et d’une activité physique quotidienne.
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