Neosilver veut lutter contre l’isolement et la sédentarité. Cette start-up organise des activités physiques et culturelles pour les seniors. Les cours sont animés par des professeurs spécialisés et rigoureusement sélectionnés. Découvrez cette pépite de la Silver économie en compagnie de ses deux cofondateurs, Omar Benouna et Jean Hennequin.
Athlète un jour, athlète toujours ?
Qui dit été 2021, dit Jeux Olympiques de Tokyo. Peut-être les avez-vous suivis de près et adoré cette saison nippone. Peut-être n’avez-vous vu que les dépêches réservées de l’AFP comptabilisant les médailles d’or françaises.
Déformation professionnelle oblige, nous nous sommes demandé : une fois retraités, que deviennent les athlètes de haut niveau?
Saviez-vous que les athlètes seniors ont eux aussi leurs propres jeux Olympiques ?
Les « Master Games” rassemblent tous les athlètes retraités de plus de 35 ans.
À 35 ans, vous nous direz que c’est un peu curieux de se faire appeler “senior”, et on est d’accord.
Mais ces jeux sont ouverts à tous les athlètes de tout âge et de tout niveau. Y compris les plus âgés ! Plusieurs centenaires (ou presque) ont déjà participé aux dernières éditions. Nous avons l’exemple édifiant de Margo Bates, nageuse de 98 ans ou encore Brisbane Ruth Frith, lanceuse de marteau de 100 ans !
Une passion qui ne meurt jamais
Tous animés par la passion du sport, ils défient la vieillesse et ses stigmates en gardant une forme olympique (c’est le cas de le dire). Ils nous surprenant par des prouesses physiques mémorables.
Allez donc voir les pirouettes de Johanna Quaas, gymnaste allemande de 95 ans. Ou encore, suivre le parcours de Joël de Rosnay, pionnier du surf français de 83 ans qui n’a pas lâché sa planche une seule fois depuis 1957.
Ça vous donne le vertige ? Nous aussi. Reprenons notre souffle quelques minutes.
Une longévité hors du commun ?
Ces exemples édifiants, que nous disent-ils de la longévité ?
Ces individus ont-ils des dispositions particulières qui leur permettent de continuer leur performance sportive ? Est-ce le résultat d’une pratique ininterrompue depuis des décennies ? Ne sont-ils pas sujets aux rhumatismes, à l’arthrose, aux problèmes d’articulation, comme tout le monde ?
Sont-ils des exemples à suivre ou nous montrent-ils que cette “vieillesse sportive » n’est réservée qu’aux athlètes? Peut-on espérer bien vieillir en ayant été un joggeur du dimanche tout au plus ?
Il n’est jamais trop tard pour enfiler ses baskets
Une activité physique régulière favorise le bien vieillir.
On peut commencer une activité physique à plus de 60 ans, et voir les bénéfices sur la santé dès les premières séances : circulation sanguine, capacité cardiaque et pulmonaire, qualité du sommeil, moral au top…
Alors, évidemment, vous ne battrez pas Usain Bolt au 100 mètres, mais vous retirerez un bénéfice de toute activité. Une étude suédoise montre que les hommes qui avaient commencé une activité physique entre 50 et 60 ans, avaient, au bout de 10 ans, une espérance de vie pratiquement équivalente à ceux qui faisaient régulièrement du sport avant 50 ans. Tout n’est donc pas joué à 50 ans et les chances d’inverser la courbe sont solides.
Cependant, une fois la motivation retrouvée et un tour chez Decathlon, il n’est pas toujours facile de trouver le sport adapté à ses envies et ses capacités.
Avis d’experts : Neosilver
Omar Bennouna, cofondateur de Neosilver avec Jean Hennequin, explique comment trouver une pratique qui fait du bien au cœur et au moral.

Quelles sont les difficultés qu’on peut rencontrer quand on est senior pour commencer une activité sportive ?
Généralement, le réflexe des seniors qui veulent commencer une activité sportive c’est d’aller voir les salles de sport de leur quartier. Sauf que globalement, les salles de sport sont plutôt calibrées sur un public de jeunes actifs. Pour les séniors, les formats des cours, les horaires, les coachs ne sont pas vraiment adaptés. La majorité des cours sont entre 12h et 14h ou après 18h, ce sont des classes de 20 personnes, voire plus etc.… Certains coachs n’ont pas forcément la pédagogie pour adapter leurs cours aux capacités des seniors qui pourraient présenter des blessures ou des petits soucis de santé.
Si on s’oriente vers des associations de quartier ou de collectivités dans des communes où on fait des activités “adaptées” pour les séniors, là on se retrouve sur l’autre extrême. C’est-à-dire qu’on ne va pas se sentir à sa place. Ils vont trouver que ce sont des activités pour des seniors plus avancés dans l’âge, plus fragiles.
De la même manière, ils vont dire “il n’y a rien pour moi ». Il n’y a pas d’entre deux, alors que précisément, c’est ce qu’ils recherchent. Il leur faut une activité qui les fait se sentir jeunes et qui boostent leur estime. Et du coup, ils sont tout à fait capables de faire du Pilates, de la boxe, ou tout type d’activité.
Comment comptez-vous lever ces difficultés avec Neosilver ?
Premièrement, on facilite la recherche parce qu’on a une plateforme en ligne qui a été construite avec les séniors, avec des jeunes retraités et des plus âgés. On facilite la recherche en fonction d’un certain nombre de critères qu’on a définis :
- La proximité de l’activité lorsqu’elle est à distance
- Le coût
- Les horaires adaptés
- Les activités en petits groupes
- L’interactivité
Après, il y a aussi une attention particulière qui est portée dans la sélection des intervenants avec lesquels on travaille. Tous nos intervenants sont diplômés, expérimentés, ont déjà travaillé avec des seniors et des personnes de tout âge. Et surtout ils ont une pédagogie et une bienveillance envers les participants. Ils vont prendre le temps d’accompagner les élèves, d’échanger avec eux pour comprendre leurs difficultés et adapter les cours.
Comment trouver une activité qui nous plaît si on n’a jamais pratiqué de sport de sa vie ?
Généralement, les gens ont déjà une petite idée de ce qu’ils veulent et parfois, ils disent qu’ils n’ont pas conscience que certaines activités existent et qu’elles peuvent leur correspondre. Typiquement, on peut les conseiller sur des activités spécifiques et adaptées, comme le Taï chi, le yoga doux, la gym douce, la danse…
Il y a plusieurs points de contacts humains par téléphone pour nous poser des questions portant sur les activités. On va orienter les personnes en fonction de leurs envies et capacités vers telle ou telle activité. Toutes les informations sont communiquées aux professeurs au début d’un cours. Il y a aussi un système de messagerie directe lorsqu’une personne réserve une activité ou souhaite réserver une activité.
Est-ce que vous recommandez les cours en ligne pour les débutants?
Oui, complètement. On a lancé les cours en ligne dès le premier confinement. Une partie de nos utilisateurs étaient au fait du numérique et n’ont pas eu beaucoup de difficultés. L’autre partie a eu un peu de difficulté au départ. Rapidement, on a mis en place une procédure et un accompagnement téléphonique pour les aider à se connecter à un cours en visioconférence.
Il a fallu aussi que les professeurs adaptent leurs cours pour s’assurer que tout le monde fasse les bons mouvements sans se faire mal. Il y a eu beaucoup de gym douce, de méditation, de sophrologie etc.
C’est finalement un format qui plaît beaucoup : on est dans le confort de sa maison, on évite les transports, on peut prendre sa douche chez soi. Cela permet aussi d’être plus sur l’accompagnement, donc c’est tout à fait adapté aux débutants.
Est-ce que vous pensez continuer le sport une fois à la retraite, voire commencer de nouvelles activités ?
Personnellement, je fais beaucoup de yoga et de natation. Je vois aujourd’hui des séniors qui utilisent notre service, qui ont pratiqué pendant toute leur vie, et qui veulent continuer de manière plus douce. Ils nous disent “Aujourd’hui, j’ai envie de continuer, mais lorsque je vais à un cours, ils sont 25. Le professeur est très jeune et ne comprend pas mes attentes. Je ne me sens pas à ma place”. Et ils sont ravis de continuer avec Neosilver parce que, justement, on leur propose cette version adaptée des cours.
Donc, oui, moi ça m’a donné envie. Je sais que plus tard, j’aurai la chance de continuer des activités comme le yoga, de manière plus adaptée.
Un autre avantage en travaillant dans ce domaine, c’est qu’on teste beaucoup d’activités. J’ai eu l’occasion personnellement de tester l’aquabike avec un groupe de dames retraitées qui étaient beaucoup plus fortes que nous ! (rire)
Quels sont les retours que vous avez des participants ?
On a souvent eu des retours par exemple de personnes qui nous ont remerciés car elles avaient par exemple commencé le Pilates et ça leur a permis de retrouver de l’estime de soi. Ça permet aussi de rapprocher les générations. Leurs familles étaient même étonnées qu’elles fassent du Pilates. Elles ont des sujets de conversation avec leurs enfants ou petits-enfants. Et c’est le cas pour plein d’autres activités comme le DIY (Do It Yourself) qui permet d’offrir des petits objets, des bijoux, ou autres, à ses proches.
On est très fiers et très heureux lorsqu’on a ce genre de retours qui font chaud au cœur et qui nous motive à continuer.
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