assistés du bien vieillir

Bien vieillir : Vers une civilisation d’assistés ?

Il y a deux semaines, je vous ai montré comment certains consommateurs sont prêts à dépenser de fortes sommes dans des crèmes anti-âge. Ces produits cosmétiques censés masquer l’effet du temps permettent de se sentir mieux dans sa peau, assumant le vieillissement corporel en gommant les effets visibles.

Masquer les stigmates de la vieillesse n’est que l’une des manifestations d’une tendance de consommation ayant pour objectif de ralentir le vieillissement biologique.

Gagner du temps.

Jouer la montre.

Parce que ce temps passe vite, qu’il aurait même tendance à passer de plus en plus vite et que…

Notre organisme n’est pas conçu pour durer très longtemps. Au max, 125 ans selon les chercheurs, même si personne n’a encore atteint cet âge à ce jour, pas même notre championne nationale, Jeanne Calment, qui s’est éteinte à l’âge de 122 ans 5 mois et 14 jours.

Non seulement, notre organisme se périme avec l’âge, mais cette usure est influencée par nos modes de vie. Trop de sollicitations, un environnement inadapté, des accidents ont un effet délétère sur nos cellules.

Et pour le comprendre, le plus simple est de remonter le cours de notre Histoire, jusqu’à l’aube de l’humanité.

Magneto, Serge !

Une brève histoire de l’Humanité

L’Homme foule la Terre depuis 185 000 ans et il cherche depuis la nuit des temps à simplifier son quotidien. C’est presque la caractéristique qui nous distingue le plus des autres espèces. Nous ne nous contentons pas de nous adapter au monde, nous adaptons le monde à nous.

Comment notre ancêtre Homo Sapiens survit-il dans un monde hostile ?

En constituant une tribu plus résistante qu’un individu isolé.

En chassant et cueillant sa pitance.

En développant des artifices pour se réchauffer, se défendre et compenser tous les handicaps que Mère Nature lui impose.

Il n’a ni griffes, ni fourrure, ne peut grimper aux arbres comme un singe, ni voler comme un oiseau. Mais il dispose d’un gros cerveau qui lui permet d’imaginer des alternatives.

Un cerveau à lui, les cerveaux de sa tribu et les échanges avec les autres tribus vont permettre à Homo Sapiens de compenser l’écart et d’adapter son environnement. Dans un premier temps pour survivre, puis pour augmenter son confort en diminuant son effort.

La quête du confort

Et l’histoire de l’Humanité peut se lire comme celle d’une espèce qui plie l’environnement à son désir, un désir de confort toujours plus grand pour éviter la souffrance et l’effort. Quel qu’en soit le prix.

Ce prix, nous en mesurons aujourd’hui l’impact sur l’environnement, mais aussi sur nous-mêmes. Car nous avons transformé nos modes de vie plus rapidement que Mère Nature ne l’aurait fait.

Homo Sapiens est la dernière itération en date de la lignée de l’Homme et de ses ancêtres dont les premiers sont apparus il y a 3 millions d’années. C’est le temps qu’il a fallu à notre organisme pour s’adapter à son environnement.

Les temps modernes

Aujourd’hui, c’est nous qui plions l’environnement à nos désirs et non l’environnement qui nous impose des modes de vie.

En imposant à l’environnement des changements qui nous facilitent le quotidien, nous allons parfois à l’encontre des usages du monde qui ont façonné notre espèce.

Et donc, ce que nous gagnons en confort, en sédentarité, en alimentation riche et abondante, nous le perdons en tonicité, en dynamisme et dans une certaine mesure en bonne santé.

Pourquoi ?

Parce que ce n’est pas ce à quoi notre organisme a été habitué au fil de notre évolution.

Et si je vous raconte tout cela aujourd’hui, c’est parce que ces comportements ont un impact délétère sur notre longévité.

Un comportement en particulier : la sédentarité

Le problème de la sédentarité

Qu’est-ce que la sédentarité ?

La sédentarité fait référence à un mode de vie caractérisé par une faible dépense d’énergie et une absence d’activité physique régulière.

Elle se manifeste lorsque les individus passent de longues périodes en position assise ou allongée.

La sédentarité est souvent associée à l’inactivité physique. Elle peut entraîner des effets néfastes sur la santé.

Quels sont les impacts négatifs de la sédentarité sur la santé ?

Voici les principaux effets néfastes de la sédentarité sur la santé :

  1. Augmentation du risque de maladies cardiovasculaires
  2. Prise de poids et obésité : Une activité physique insuffisante entraîne une dépense énergétique réduite, ce qui peut conduire à une prise de poids et à l’obésité. L’excès de poids est associé à un risque plus élevé de développer le diabète de type 2, les maladies articulaires et certains types de cancer.
  3. Affaiblissement du système musculo-squelettique : Le manque d’exercice peut entraîner une perte de masse musculaire, une diminution de la densité osseuse, augmentant ainsi le risque de fractures et d’ostéoporose.
  4. Problèmes de santé mentale : La sédentarité est associée à un risque accru de troubles de santé mentale tels que la dépression et l’anxiété. L’activité physique régulière peut jouer un rôle protecteur en réduisant ces risques et en améliorant la santé mentale.
  5. Diminution de la flexibilité articulaire et de la mobilité : Le manque de mouvement régulier peut entraîner une diminution de la flexibilité articulaire, une raideur musculaire et une perte de mobilité, ce qui rend les tâches quotidiennes plus difficiles à accomplir.

Comment éviter les problèmes de la sédentarité ?

Les conseils récurrents pour lutter contre les effets délétères de la sédentarité consistent à ne pas être sédentaire. Et donc :

  1. Bouger régulièrement et faire de l’exercice physique chaque jour.
  2. Adopter une position ergonomique pour maintenir une bonne posture.
  3. Réduire le temps passé devant les écrans
  4. Varier les activités
  5. Maintenir une alimentation équilibrée
  6. Éviter la position assise prolongée
  7. Favoriser les activités en plein air

Vous avez lu le premier tiers d’une newsletter « Longévité ».
Lisez-le en entier ici :

Bien veillir, vers une civilisation d’assistés ?

Retour en haut