Tendance 2024 : Le Quantified Self

Je consacre mes prochaines newsletter aux tendances de consommation pour 2024. On commence aujourd’hui avec une tendance transversale, intergénérationnelle, ancrée dans la santé, le développement personnel et l’organisation : le quantified self.

J’aime beaucoup Yoann Lopez, le fondateur de Snowball, un média indépendant consacré à la finance personnelle. J’ai été abonné à Snowball pendant un an. J’ai décroché début 2023, quand ils ont lancé un bouquet de contenus spécialisés.

Au lieu d’un édito touffu par semaine, le dimanche soir, je recevais désormais un édito par jour : la newsletter sur les cryptos, celle sur l’immobilier, celle sur les monnaies, etc. J’étais perdu, noyé sous un flot de contenus, ne sachant plus lesquels m’intéresseraient et me désintéressant finalement de l’ensemble… jusqu’à m’en désabonner.

Contrairement à l’adage, abondance de bien peut être nuisible.

Pour la Petite Histoire, Yoann Lopez avait fait un appel à projet pour ce lancement et j’avais candidaté en proposant une rubrique sur le viager et ses alternatives. Ma proposition n’a pas été retenue, car l’auteur la jugeait “trop niche”.

Si ça vous amuse, je vous partage mon dossier de candidature.

Une drôle d’habitude

Si je vous parle de Yoann Lopez, ce n’est pas pour justifier mon désabonnement, ni faire la promo de mon idée de newsletter sur le viager et ses alternatives, mais pour vous parler d’une drôle d’habitude cultivée par le garçon.

Yoann Lopez comptabilise tous les éléments de son existence, jusqu’aux plus triviaux. Il en suit l’évolution et il en réalise un bilan annuel qu’il publie.

Voici d’ailleurs la version intégrale de son Yolo report 2020, pour vous faire une idée plus complète.

Que quelqu’un comptabilise toute son existence, passe des heures à en faire une synthèse, c’est déjà fort de café. Mais le plus stupéfiant, c’est que cette publication intéresse une audience. Il existe une communauté de gens qui se partagent des données comptables sur leur existence.

Cette pratique, cet art de vivre devrais-je dire, s’appelle le quantified self.

Et si vous avez la curiosité de parcourir la synthèse réalisée par Lopez (son Yolo report), vous découvrez une variété d’outils, mais aussi des fonctionnalités de quantified self implémentées dans les apps et programme que vous utilisez tous les jours.

Par exemple, le bilan Spotify de Yoann Lopez :

quantified self : spotify

Les goûts et les couleurs…

Si des entrepreneurs ont dépensé de l’énergie pour développer et commercialiser un outil qui permet de comptabiliser sa vie, c’est qu’il existe… un marché.

Je vous propose d’en décortiquer les fonctionnalités et les perspectives, car ce marché est corrélé au nôtre par bien des aspects.

C’est quoi le Quantified Self ?

Le « quantified self, » également connu sous le nom d’automesure connectée, quantification de soi, mesure de soi, ou personal analytics, permet à chacun de mesurer, analyser et partager ses propres données personnelles. Cette pratique est née aux États-Unis et vise à mieux se connaître en mesurant diverses données relatives au corps et aux activités.

La mesure

Les pratiquants du quantified self utilisent divers outils tels que des applications mobiles, des capteurs, des dispositifs de suivi pour collecter et analyser les données qui les intéressent :

  • Des données de santé : le poids corporel, la fréquence cardiaque, la qualité du sommeil ;
  • Des données d’usage : l’utilisation des outils numériques, le temps de connexion, le temps d’écran ;
  • Des performances et des routines : le nombre de pas, le nombre de kilomètres parcourus, la fréquence des séances de méditation, le nombre de voyages en train, les kilogrammes de carbone économisés ;
  • Etc. La liste est infinie.

Le partage

La “doctrine” du quantified self ne repose pas que sur la mesure. Elle incite ses adeptes à se partager leurs performances, dans une logique de comparaison, de challenge, de compétition.

Il existe donc des communautés de personnes qui partagent leurs projets d’automesure et apprennent les uns des autres. Ces communautés sont censées encourager la recherche personnelle, l’expérimentation et le dépassement.

Des applications jouent sur cette pratique et développent à la fois des outils de mesure, de collecte d’analyse, mais aussi des fonctions de partage de la performance.

Et comme la digitalisation de la société s’accompagne d’une collecte systématique de données, tous les programmes de notre quotidien peuvent faire du quantified self (je vous donne des exemples plus bas).

Les motivations

Les raisons qui poussent les pratiquants sont diverses et il serait simpliste de les regrouper tous dans une seule catégorie.

Il est possible d’étudier une variété hallucinante de données, dont le nombre va croissant.

Il existe une multitude de niveaux de pratique, chacun correspondant aux différentes attentes et expériences des personnes engagées dans la quantification.

Cependant, toute personne qui s’engage dans la voie du quantified self poursuit un objectif d’amélioration.

Comme avec les chiffres que vous suivez pour votre business, le suivi n’a d’utilité qu’au service d’un objectif. La performance ne se mesure pas en soi, mais dans un but plus ou moins précis, plus ou moins ambitieux.

Par exemple, Yoann Lopez a poussé le concept assez loin, en si fixant des objectifs d’amélioration de sa vie sociale.

quantified self Yolo Report

Parmi tous les aspects du quantified self, celui qui peut être un game changer dans les années qui viennent concerne la santé préventive. C’est l’une des pratiques les plus suivies par les experts, compte tenu de ses impacts économiques.

Penchons-nous là-dessus.

Cet article a initialement été publié sur longevite.xyz, le site qui héberge ma newsletter. Vous pouvez retrouver la version intégrale en suivant ce lien :

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