En octobre 2021, nous avons créé une cartographie des agetech, les startup qui cherchent à disrupter l’économie de la longévité. Remarquée, plébiscitée et amplement repartagée, cette étude devait aider les parties prenantes à comprendre qui fait quoi dans la Silver Economie. Parmi les centaines de réactions dithyrambiques reçues, nous avons eu un appel de la Filière Silver Economie qui souhaitait travailler sur un support commun, en partant de la cartographie.
Et ça c’est cool.
Car cette instance étatique coordonne et promeut le développement de la Silver Economie et notamment les relations entre les acteurs privés et publics.
En quoi consiste ce projet de cartographie ➡️
Notre cartographie d’octobre 2021 se concentre sur les entreprises et la réponse qu’elles apportent aux besoins du marché. Avec cette nouvelle itération, nous prenons en compte les associations, les acteurs publics, les élus locaux, les instances déconcentrées.
Nous pouvons ainsi donner aux lecteurs une vision plus large de l’écosystème et des parties prenantes. Nous pouvons aussi imaginer des modèles coopératifs qui intègrent tous les acteurs. Nous espérons enfin réconcilier les frères ennemis du privé commercial et du monde associatif.
Pour y contribuer, nous avons réalisé une nouvelle cartographie en partenariat avec France Silver Eco, l’association chargée de l’animation de la filière Silver Economie. La cartographie est la première pierre d’un projet plus ambitieux : un média dédié à l’analyse de l’écosystème : Les Cahiers de la Silver Economie.
Le premier numéro est paru le 17 mars 2022. C’est un copieux livre blanc de 44 pages qui se fonde sur une cartographie de 200 projets français pour décrypter l’écosystème.
Les interviews d’élus locaux (Olivier Richefou, président du département Mayenne, Françoise Jeanson, vice présidentte de la région Nouvelle Aquitaine), de représentants consulaires (Didier Chateau, référent national Silver Economie pour les CCI) ou de responsables d’administrations centrales (Stéphane Corbin, DGA de la CNSA) mettent en lumière une envie commune d’aller de l’avant, mais aussi des freins importants et des fantasmes à dépasser.
A travers ces travaux que nous allons mener avec la filière, nous voulons avoir un impact en facilitant les synergies et en faisant sauter les verrous.
Donc, en synthèse : on a fait une cartographie et on a écrit un livre blanc pour étudier cette cartographie dans le détail et vous aider à développer votre projet en Silver Economie.
C’est clair ?
Allons un peu plus dans le détail, si vous le voulez bien.
La cartographie
Nous avons classé les projets selon le besoin auquel ils répondent en priorité et que nous avons ensuite étudié dans la première partie. Les 200 projets retenus sont des entreprises, des associations ou des intrapreneurs au sein de grands groupes. Ils ont tous en commun de chercher à apporter une réponse à l’enjeu de la longévité et de chercher à vendre aux seniors, soit en direct (B2C), soit en passant par des intermédiaires (B2B2C). Dans ce millésime, nous ne retenons pas les projets qui cherchent à vendre aux professionnels (B2B), y compris les professionnels de santé ou du care.
Ci-dessous, la cartographie que vous retrouvez aussi dans le livre blanc.
Le plan du cahier de la Silver économie 🗺️
On a fait sobre, avec un plan en 3 parties
Première partie 1️⃣
Nous analysons la congruence entre l’offre et la demande sur cinq verticales :
- inclusion sociale 👬
- parcours résidentiel 🏘️
- santé et prévention ❤️🩹
- soutien aux aidants 💁
- mobilité 🚗
Deuxième partie 2️⃣
Nous mettons en lumière les dispositifs sur lesquels un entrepreneur peut s’appuyer pour développer son projet. Nous n’avons pas dressé un annuaire indigeste de tous les dispositifs d’accompagnement, mais répondu aux questions récurrentes que nous posent nos clients et parties prenantes qui cherchent à se lancer ou à grossir sur le marché de la longévité :
- Lever des fonds ou bootsrapper 💰
- Appel à projet vs demande de subvention 💶
- Comment choisir les salons où développer son réseau 🤝
- Incubateurs, fédérations, syndicats, comment choisir 🆘
- Quand solliciter les gérontopôles et CCI 💁🏾
Troisième partie 3️⃣
Qui doit payer pour l’autonomie et comment répartir la dépense entre Etat, protection sociale et reste à charge pour le consommateur.
Alléchant, n’est-ce pas ?
Si vous n’y tenez plus, vous pouvez télécharger librement le livre blanc depuis cette splendide landing page réalisée par notre directrice artistique Manon Catheland.
Si vous hésitez encore, laissez-moi vous en dire un petit peu plus.
Hors d’oeuvre 🥗
En guise de hors d’oeuvre, je vous présente 13 informations indispensables à la compréhension de la Silver économie. Vous les retrouverez dans ce guide, contextualisées et explicitées dans le détail.
- 9 français sur 10 pensent que leur pension de retraite ne suffirait pas à couvrir les frais liés à leur dépendance (p 34)
- Un quart des français estiment qu’ils ne pourront pas bénéficier de l’APA (p 39)
- Certains élus locaux sont conscient que la très grande complexité réglementaire freine le développement de la Silver Economie. C’est le cas de Olivier Richefou, président du CD de Mayenne que nous avons interviewé (p 36)
- Pour Olivier Richefou, qui est aussi référent Silver Economie à l’Assemblée des Départements de Frrance (ADF), les élus doivent reprendre le contrôle de sujets qui sont trop souvent entre les mains de techniciens qui sont dans des schémas mentaux souvent anciens peu ouverts sur le monde privé (p 36)
- Didier Chateau, entrepreneur et référent SIlver Economie pour les CCI nous apprend que plus un élu local est du secteur (santé ou médico-social), plus on va porter des politiques d’envergure. A contrario, des élus qui ne sont pas à l’aise avec ce secteur ont tendance à déléguer toute la prise de décision aux fonctionnaires territoriaux dédiés à l’autonomie (p 32).
- 69% des citoyens estiment que l’Etat doit être le premier financeur de la dépendance (p 34)
- Si vous développez des lunettes connectées pour seniors, vous avez autant intérêt à adhérer au cluster des lunettiers du Jura qu’à Silver Valley (p 27)
- Les 2/3 des 200 projets analysés s’adressent aux plus de 80 ans (p 6)
- La Silver Economie est une économie de services : plus de la moitié des projets étudiés ont un business model reposant sur la vente d’une prestation ou la collecte d’un loyer (p 6)
- Dans toutes les verticales étudiées, la clé de la réussite semble reposer sur la constitution d’offres globales réunissant des services complémentaires (pp 7 à 17)
- Pour Romain Ganneau, responsable Silver Economie chez AG2R LA MONDIALE, une startup ne peut pas réussir dans la Silver Economie sans être accompagnée (p 23) et un acteur qui n’est pas sur ce marché et souhaite y lancer un produit doit aussi se connecter à l’écosystème.
- On peut contribuer à l’inclusion sociale sans en faire sa raison d’être. C’est le cas de Tunstall-Vitaris qui, grâce à un partenariat avec la pépite niçoise Ellice Healthy, propose des lunettes connectées pour aider les seniors à bénéficier d’une téléassistance discrète et nomade (p 14)
- Selon Stéphane Corbin, DGA de la CNSA, même si la création de la cinquième branche représente une avancée majeure, la question de la répartition des dépenses entre Etat, protection sociale et citoyens reste entière. p (38)
Pour découvrir l’intégralité du livre blanc, c’est par ici (il est gratuit et vous pouvez le recevoir sans donner votre email, sympa, non)
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Cette newsletter est éditée par la filière Silver Economie et Sweet Home. Nous vous promettons de ne pas utiliser votre adresse email à d’autres fins que l’envoi de la lettre mensuelle.
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